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ONZE LUNES SE SONT ÉCOULÉES DEPUIS

que les fils du nord ont pris la mer. Perdus au milieu des flots, Argall et ses frères d’armes

ont fini par gagner les rives de l’Atlantide.

Yerra l’Immortelle, souveraine incontestée

de l’île légendaire, y gouverne sans partage, s’appuyant sur les sanglantes idoles de l’Or

et du Fer pour asseoir son règne. Cependant, lorsqu’elle s’en prend à la vierge Soroé, prêtresse des anciens Dieux de Lumière,

Argall n’hésite pas à lui tenir tête. Mais face

aux légions royales et aux charmes de la reine-magicienne, comment vaincre sinon en s’armant du glaive mythique du premier

des rois atlantes ?

 

Véritable pont entre la fantasy britannique et

la Sword & Sorcery américaine, ce récit écrit en 1904 par les Français Charles Lomon et Pierre-Barthélemy Gheusi n’est autre que le premier roman de fantasy épique du XXe siècle.

 

Intégralement révisée en 1941 par P.-B. 
Gheusi, cette épopée brillamment illustrée

par Valérian Rambaud est augmentée d’une postface du spécialiste Brian Stableford, qui

en fait un jalon majeur – sinon essentiel –

de l’histoire des littératures de l’imaginaire.

 

Titre : Soroé, reine des Atlantes

Auteurs : Charles Lomon & P.-B. Gheusi

Illustrateur : Valérian Rambaud

Illustrateur original : René Lelong

Introduction & design graphique : Thierry Fraysse

Postface : Brian Stableford

Traduction de la postface : Luc Lavayssière

Collection : "L'Âge d'or de la fantasy" 

Parution : 15 octobre 2020

Format : 20 x 13,5 cm

Façonnage : broché

Pagination : 384 pages

ISBN : 978-2-901207-00-9

Prix : 22 euros

 

Dans les coulisses de Soroé, Reine des Atlantes...

Plongez au cœur du processus créatif de Valérian Rambaud.

Comment aborde-t-on l'illustration d'un tel roman ?

La prose de Lomon & Gheusi se prête-t-elle facilement à l'illustration ?

Argall et le Gardien composition
Argall contre le Gardien croquis

Personnellement, je pense que l’illustration d’un roman de fantasy comme celui-ci laisse assez de liberté dans l’illustration. La façon dont est écrit le roman m’a laissé assez de détails pour la cohérence des images, tout en me laissant une certaine souplesse dans l’interprétation des scènes. J’ai particulièrement apprécié la description des personnages et des actions qui m’ont permis d’avoir un « cadre » assez rapidement. Le choix des plans quant à eux a pu être discuté et argumenté avec les éditions Callidor afin de

déterminer la meilleure immersion possible. Après, tout dépend des affinités de l’illustrateur(trice) avec les romans de ce type. En tant que fan de jeux vidéo RPG, et de fantasy de façon générale, je me suis senti vraiment à l’aise avec l’univers de ces auteurs.

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Traitez-vous vos illustrations de couverture comme vos illustrations intérieures ?

Plus ou moins. Je fait partie des personnes déçues quand l’illustration de couverture n’est pas cohérente par rapport au style adopté à l’intérieur du roman. Mais pour ma part, je préfère créer des illustrations qui se rapprochent plus d’affiches ou de gravure pour une couverture. L’idée, ici, était de montrer un maximum de choses sans encombrer la couverture. J’aime particulièrement ajouter un cadre ou des motifs. Je tire mon inspiration des travaux d’Alfons Mucha à ce niveau-là.

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Combien de temps prenez-vous pour réaliser une illustration intérieure ?

Quelle est votre méthode de travail ?

Bien évidement, tout dépend de l’illustration en elle-même. Selon la complexité du cadrage, du nombre de personnages, de la lumière, des décors, des costumes, etc. Pour expliquer ma façon de procéder, je commence habituellement par quelques croquis d’intention rapides afin de donner une « idée » de la composition et l’intention de l’illustration à l’éditeur. Je passe généralement 30 minutes à cette étape pour envisager plusieurs possibilités. Une fois le croquis choisi, je passe à une version croquée, soit en traditionnel, soit au numérique. Sur cet ouvrage, j’ai passé entre deux et quatre heures pour donner des versions assez propres. Viens ensuite une phase d’allers retours de corrections. Mais en général, une heure suffit. Vient enfin l’encrage, qu’il soit traditionnel ou numérique, cette partie est la plus importante et nécessite une attention particulière. Plus le croquis est précis, moins il faut de temps à cette étape. Je dirais avoir passer entre cinq et dix heures de l’illustration simple page à la double. Enfin, les ultimes corrections sont apportées. Je dirais donc avoir passer environs dix heures par illustration quand le déroulement se passe de façon optimale.

Avez-vous l'habitude de travailler en noir et blanc ?

 

Oui. La couleur n’as jamais été mon fort. Et plus je travaille en noir et blanc, plus la lumière et les différentes techniques m’intéressent pour peaufiner mon travail. J’espère trouver mon équilibre, et le style d’encrage qui me correspond le mieux prochainement, pour travailler mieux, et plus vite !

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Quel matériel avez-vous utilisé pour les illustrations de ce roman ?

Après avoir scanné les croquis, j’ai utilisé Photoshop et une tablette graphique intuos pro 2 pour l’encrage. Les rushs que j’ai utilisés quant à eux sont ceux de base, des créations personnelles, et ceux de BASTIEN LECOUFFE DEHARME, que vous retrouverez en suivant ce lien : https://www.artstation.com/marketplace/p/WL3K/deharme-brush-set.html

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